Exemple de traitement d’une allergie en psycho-bio-thérapie

Quelle est la spécificité du décodage biologique lors d’une consultation chez un accompagnant en psycho-bio-thérapie ?

Le thérapeute recherche avec le consultant l’événement, mais surtout la façon dont il a été intimement vécu, qui est à l’origine de ce qui perturbe la personne.
Parmi les multiples façons de procéder, celle choisie dans cet exemple consiste à faire revivre au consultant le «drame*» à partir du ressenti lié au symptôme.
*ressenti en tant que tel au moment de l’événement
Le consultant doté d’une sensibilité de poète évoque spontanément une scène dans laquelle les arbres sont autant de personnages sur lesquels il pourra projeter différentes facettes de sa personnalité et sentiments impliqués dans son « entrée en maladie»

Pour information  voici l’étymologie du mot ALLERGIE
du grec Allos (autre) et Ergon (réaction)
Elle peut être interprétée comme une soumission impuissante à l’action des autres.

Pour le décodage biologique, l’allergie est ….
le conflit du souvenir d’un événement planté dans son décor, mettant en place une réponse de défense du système immunitaire de la personne concernée et qui va être à l’origine des réactions allergiques.

Physiologiquement :
C’est une réponse de défense du système immunitaire de l’organisme qui mis en contact avec une substance étrangère (allergène) fabrique des anticorps. Ceux-ci vont se fixer sur des globules blancs (ou lymphocytes) situés dans la peau et les muqueuses et contenant de l’histamine à l’origine des réactions allergiques.

Etranges coïncidences relevées mais n’intervenant pas dans le cadre de la thérapie :
voici les personnages de cette histoire vraie, vécue en 2011 – les noms (patient, lieux) sont « traduits » afin de respecter l’anonymat du patient tout en en gardant l’esprit (les jeux de mots) :

Mr PRUNIER Edouard : le consultant, né à la Clinique des Platanes et enseignant (en littérature) au lycée Clos des Pins…
Mme DUBOIS Maryse «T» : la thérapeute
L’arbre : le Cyprès

Le consultant vient pour une ALLERGIE au «CYPRES» (arbre poussant surtout dans le Midi de la France et planté notamment en bordure des cimetières) et «PLATANES».

Le principe de cette séance consiste, pour le thérapeute, à accompagner le sujet afin qu’il puisse accéder à ses ressources intérieures. Mis en contact avec ses sensations physiques et ses émotions associées au souvenir du drame, le sujet va pouvoir s’exprimer pour se libérer de ses symptômes. Cette recherche permettra de trouver des conflits «déclenchants» et un conflit «programmant» du symptôme ou de la problématique.

Mr PRUNIER assis de profil à Mme DUBOIS Maryse assise également.

La thérapeute (T) : «Je vous écoute»

Mr PRUNIER : « J’ai une allergie importante, depuis 3 ans, surtout au mois de mai, j’ai une sensibilité au pollen et au foin depuis l’âge de 35 ans. J’étais une larve après une crise avec les platanes et les cyprès, les graines volaient près de moi. Cette année, les spores sont partis avec un mois et demi d’avance (germination en plein cœur de l’hiver) m’a confié l’allergologue que j’ai consultée. Depuis mon enfance, je n’ai jamais aimé cet arbre, ni son arôme, ni sa forme, cela me fait penser à un rempart de montagne ».

T : « Quels sont vos symptômes ?»

Mr PRUNIER : « éternuements, les yeux qui piquent, douleur au niveau du palais, de la gorge, le nez qui coule et qui se bouche. C’est familial… terrain allergique, notamment mon père, c’est verrouillé. 
C’est compliqué… C’est comme une barrière, un barrage étriqué. »

T : « Quel est l’objectif, le motif, de votre consultation ? » :
Mr PRUNIER : «bien respirer, avoir les idées claires »

T : «  Installez vous confortablement et inspirez/expirez plusieurs fois de suite afin d’être le plus détendu possible. Maintenant, je vous suggère d’être en contact avec votre allergie et de me dire ce que vous ressentez»

Mr PRUNIER : «Ce qui m’irrite… C’est un peu morne… C’est en liaison avec la terre craquelée, la grisaille, les entrées de route. Les cyprès se trouvent sur des petites routes qui longent les serres. C’était cela les dimanches après-midi : on ne sait pas trop où on va, c’est morne, c’est gris. Ce n’est pas comme les ifs*, ce n’est pas agréable à voir, les aiguilles, les pommes de cyprès.»
* l’if étant un arbre ressemblant au cyprès

: «je vous propose de visualiser la scène au cours de laquelle vous êtes en contact avec ce ressenti et d’y entrer»

Le patient puise dans ses souvenirs et se représente la scène vécue il y a des années.

Mr PRUNIER : «Cela se passe à la campagne dans une région du Sud de la France, à gauche, se trouvent les cyprès et derrière les serres. Je voudrais faire tant de choses !… Pas quelque chose de morne. Le cyprès clôt un terrain, ça me rase… Envie d’un horizon dégagé, d’une impression de liberté» 

T : « Quel âge avez-vous, à ce moment là? »

Mr PRUNIER : « J’ai entre 8 et 12 ans. Je suis avec mes parents en voiture, à la compagne, pour prendre l’air, je me sens frustré avec les interdictions : «ne marche pas là » me dit mon père. C’est rasoir. Parfois cela finit plus tôt que prévu, on prend un chemin, pas celui que j’aurais cru.»
En aparté : «Je connais la symbolique attribuée au cyprès, c’est la mort, ce n’est pas grave, l’arbre n’est pas coupable, mais sur la tête, il est tout pointu.
On ne peut pas s’amuser, on ne peut pas monter dans l’arbre comme on peut le faire avec d’autres arbres, il n’est pas généreux, il part en pointe. J’aimerais tellement qu’il y ait d’autres arbres au cours de notre promenade !».

T : « Quelles sont vos sensations physiques, là, tout de suite ?»

Mr PRUNIER : « J’ai le nez bouché, c’est un peu angoissant, rien n’arrive, c’est dû à l’entêtement. Le cyprès n’est pas méchant. Il ne me fait pas rêver, sa forme, son tronc, ses aiguilles »
Il fait mine de s’approcher du cyprès imaginé… :
«je sens de la sérénité, je me dis peut être qu’il me voit. J’en ai pas peur… Ma foi ce n’est rien, j’ai réussi à me rapprocher à environ 1,50 m ! Je le vois plus large… Il est bon garçon, pas agressif, il est d’une étrangeté légère, je l’observe, il n’est pas hostile. On dirait qu’il est sur le qui vive, on va pouvoir faire connaissance…» S’adressant au cyprès : « Je t’ai ignoré pendant 40 ans»

T : «Vous pouvez vous adresser directement à cet arbre, si vous le voulez, ou écouter ce qu’il vous dit»
Le patient interprète, alors, tout haut un dialogue qu’il imagine entre lui et l’arbre :

le Cyprès : «je suis quelqu’un de simple, approche, je n’ai rien à te cacher»

MR PRUNIER : «j’ai le nez dessus à 5/10 cm, il est assez accueillant, odoriférant»

le Cyprès : «tu vois que je suis quelqu’un d’extrêmement inoffensif, sans histoire, tu peux rester là le temps que tu veux»

T : «Comment vous sentez-vous ?»

Mr PRUNIER :«Je me sens un peu mieux, la peau décrispée, je commence à sentir quelque chose, c’est agréable. C’est un arôme que je n’ai pas recherché, je l’avais occulté»
s’adressant à l’arbre : «cela m’intéresse, pour vous apprivoiser et… Peut être moi-même»

T : «Que ressentez-vous ?»

Mr PRUNIER : « Un peu encombré, il y a un petit canal qui dégage les sinus»
Puis semblant visuellement toucher le cyprès….
«Le tronc n’est pas lisse, c’est comme la main calleuse d’un vieil ami, une personne que je connaissais très peu, il est dommage qu’on se découvre si tard… Mais nous allons devoir faire connaissance»

le Cyprès : «Il ne faut pas seulement s’intéresser à ce qu’il y a de près moi aussi j’ai de l’intérêt»

T : «Comment vous sentez-vous ?»
Mr PRUNIER : «Un peu de toux, je me sens moins tendu, plus détendu. Il y a des restes, des petits restes, comme après une tourmente… De quoi le futur proche va être fait ? »

Mr PRUNIER considérant le cyprès : «Il est très laconique, il y a du mystère, c’est très beau. Il est sur le qui vive, épaisseur de l’être dont on ne peut faire le tour : cela me fait penser à des personnes que j’ai du mal à cerner : cela m’irrite et m’intéresse. Je ne suis pas forcément ce qu’elles croient, elles se mentent, sont devant un paravent. Il y a trop de mystère conduisant à des malentendus… C’est comme une brume opaque de leur part.»
le Cyprès : «Tu te sens mystérieux, à ta guise, je t’écoute»

Mr PRUNIER : «C’est à moi de me découvrir, je suis un peu fier. C’est bête, on perd du temps, il faut enlever un petit peu de tissus. On joue à cache cache avec les gens»

T : «Que ressentez-vous ?»

Mr PRUNIER : «J’ai la narine gauche libérée, je ressens une légère migraine. Je me suis avoué deux ou trois choses : je ne suis pas aussi indispensable que je ne veux le dire, les cyprès sont austères pour autant ils ne font pas une tête d’enterrement. »

T : «Quel arbre vous plaît-il ?»

Mr PRUNIER : « Je ne sais pas… Il y a en différents» puis réfléchissant, s’exclame :
«Mais un GROS GROS HETRE.. (Il réalise : «ETRE» et son visage s’illumine.
… avec qui je me sens protégé, enveloppé, dans une chair moelleuse.

T : «Quelles sensations à présent ?»

Mr PRUNIER : « Les narines se décongestionnent, plus de symptômes particuliers. Le cyprès est docile. »,
Il se lève et entoure symboliquement le cyprès de ses bras, tout va bien.

Vérification du changement opéré chez le patient sur sa réaction allergique :

: « Je vais vous faire respirer une huile essentielle de cyprès **, si vous le voulez bien »

Mr PRUNIER : «Oui. (…) C’est agréable, ça ne me fait rien de particulier. Je respire bien ! »
(objectif atteint)

Quelques jours plus tard, au téléphone, Mr PRUNIER (évoquant cette séance) me dit «c’est un MIRACLE !» et qu’il va très bien que les symptômes ont disparu. Un an plus tard au printemps, l’allergie ne s’est plus manifestée.

** Cette huile essentielle est obtenue par la distillation à la vapeur d’eau des rameaux de cyprès ; il faut savoir qu’une personne allergique à une plante aromatique, peut l’être aussi à l’huile essentielle : molécule aromatique très puissante.